A nos actes manqués est sûrement la chanson de Goldmann que j'apprécie le moins. Pas temps par le contenu de ses paroles. Pour être sincère, avec vous, il n'y a peut être que pour Là-bas que je me suis attardé sur les mots du grand compositeur des années 80 et 90. J'aime la mélodie et la voix. A nos actes manqués, dépareille avec le reste de sa production à cause de ses horribles voix de choristes censées donner une couleur « tribale » à son morceau. C'était la mode à l'époque. Période ponctuée par la terrible Saga Africa de Yannick Noah, mon sportif préféré.
A nos actes manqués de Laura Kutika fait un clin d'œil à ce morceau de Goldmann. Une soixantenaire est en séjour psychiatrique quelque part dans une grande ville française. Un peu déjantée, la dame. On ne sait pas trop pourquoi elle est là, mais par contre, le lecteur constate qu'elle passe son temps à cogiter, à broyer du noir et à reconstruire un monde qui est passé. Avec la voix de la jeune adolescente fraichement arrivée du bled puis de la jeune adulte éperdument amoureuse, il revisite les dédales sombres de sa vie. Le temps d'une éclaircie, elle revoit l'âpreté de son arrivée, les couacs, les accidents de la vie et les actes manqués qui vous suivent tout en portant un regard malgré tout frais sur le personnel qui prend soin d'elle. Car il reste, malgré la mélancolie quelque chose de pétillant dans son discours.
On pourrait penser en regardant la couverture que c'est un roman sur l'entre deux, la posture de l'immigré partagé entre deux cultures, ...
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